Ce que les mères qui allaitent doivent savoir sur l’alcool
Est-il acceptable pour les mères qui allaitent de prendre un verre ou deux de temps en temps ? Demandez autour de vous et vous vous sentirez probablement plus incertain qu’avant de demander. Des messages contradictoires sur la consommation d’alcool pendant l’allaitement peuvent laisser même la maman la mieux informée avec une foule de questions.
Dois-je arrêter complètement de boire ? Est-il acceptable d’allaiter juste après un verre de vin ? Est-ce que profiter d’une margarita nuira à mon bébé? Dois-je pomper et vider ? Nous avons consulté les dernières recommandations scientifiques et d’experts pour vous donner les réponses dont vous avez besoin.
Combien est-il sécuritaire de boire?
L’American Academy of Pediatrics ne dit pas aux mères qui allaitent qu’elles doivent abandonner complètement l’alcool. Au lieu de cela, ils conseillent que “l’ingestion de boissons alcoolisées soit minimisée ou limitée à une consommation occasionnelle à pas plus de 0,5 gramme d’alcool par kilogramme de poids corporel”. Cela se traduit par des limites de consommation sûres d’environ 2 onces d’alcool (un cocktail typique contient moins d’une once mais la teneur en alcool peut varier considérablement), 8 onces de vin ou 2 bières pour une femme d’environ 130 livres. Quelqu’un de plus gros poids pourrait boire un peu plus en toute sécurité, tandis qu’une personne de petite taille devrait consommer moins pour se conformer à cette directive.
Combien de temps faut-il pour que l’alcool pénètre dans votre lait ?
Il faut environ une demi-heure après votre première gorgée avant que l’alcool ne pénètre dans votre lait maternel. Cela signifie que boire un verre juste avant ou même pendant l’allaitement serait probablement sans danger. Dans la plupart des cas, manger avant ou pendant la consommation limitera également la rapidité et l’intensité de l’alcool sur vous et sur votre lait maternel. Une fois que l’alcool est dans votre sang, il est également dans votre lait. Bien sûr, une boisson plus faible (ou avoir moins de boissons) signifiera moins d’alcool dans votre système. En règle générale, si vous ressentez les effets de l’alcool, votre bébé aussi.
Assurez-vous que vous ne ressentez toujours pas les effets de votre boisson avant d’allaiter. Si vous êtes affaibli par l’alcool, il se trouve dans votre lait et peut également affecter votre bébé. Attendre une heure ou deux de plus donnera à votre corps le temps d’éliminer l’alcool de votre lait.
Combien de temps l’alcool reste-t-il dans votre lait maternel ?
L’alcool quitte votre lait à peu près au même rythme que votre sang. Par conséquent, vous aurez de l’alcool dans votre lait tant que vous en aurez dans votre sang. Vous pouvez suivre les mêmes directives que vous pourriez utiliser pour déterminer si vous pouvez conduire en toute sécurité après avoir bu lorsque vous vous demandez si votre lait est sans danger pour l’allaitement.
La durée de ce processus variera en fonction de la vitesse à laquelle votre corps métabolise (ou se débarrasse) de l’alcool et de la quantité que vous avez consommée. Les facteurs qui influencent ce processus comprennent le poids corporel, le pourcentage de graisse corporelle, l’âge, les facteurs génétiques, le temps entre les boissons, les médicaments que vous prenez et la teneur en alcool de la ou des boissons.
C’est beaucoup à considérer. Pour simplifier, la plupart des experts suggèrent d’attendre deux à trois heures après avoir bu pour être en sécurité, plus longtemps si vous avez assez bu pour vous sentir ivre.
Si vous vous sentez lucide, votre lait est probablement aussi clair.
Comment fonctionnent le pompage et le vidage ?
Boire ne contamine pas de façon permanente votre lait maternel. Une fois que votre corps a métabolisé l’alcool et que votre taux d’alcoolémie (TA) est revenu à la normale, l’alcool est également éliminé de votre lait. Plus vous attendez pour allaiter après avoir bu, plus la concentration d’alcool dans le lait sera faible, ce qui signifie que vous n’aurez besoin de pomper et de vider que si vous manquez des séances d’allaitement et que vous souhaitez maintenir votre approvisionnement ou soulager l’engorgement. .
Sinon, vous pouvez simplement attendre les deux à trois heures recommandées après avoir bu, puis allaiter ou tirer le lait (et conserver le lait) comme d’habitude. Alternativement, vous pouvez allaiter ou pomper juste avant de boire. Si vous tirez votre lait à l’avance, vous avez l’avantage supplémentaire d’avoir du lait à portée de main pour nourrir votre bébé lors de la prochaine tétée. De cette façon, si votre bébé a besoin d’être allaité mais que vous avez encore de l’alcool dans votre organisme, vous aurez un nouveau biberon à lui donner.
Comment l’alcool affecte-t-il votre bébé?
Une autre considération importante, selon La Leche League International, est l’âge de votre bébé. Un bébé de 2 mois, par exemple, a une fonction hépatique très limitée et ne peut traiter l’alcool qu’à environ la moitié du taux d’un adulte. Cela signifie que même une petite quantité d’alcool pourrait taxer le foie du bébé. Cependant, vers l’âge de 3 mois et plus, un nourrisson peut traiter l’alcool plus efficacement et l’impact des quantités résiduelles d’alcool dans le lait maternel sera minime.
L’essentiel est tant que vous ne buvez pas régulièrement plus d’un ou deux verres par jour – ou que vous vous enivrez – et que vous allaitez votre bébé, la bière occasionnelle avec votre pizza ou un verre de vin avec votre bain moussant n’a pas à éviter comme la peste. La stratégie optimale consiste à suivre votre instinct sur ce qui est bon pour vous et votre bébé. Si vous décidez de boire quelques verres, élaborez simplement un plan d’allaitement qui garantit que le lait que votre bébé reçoit a une concentration d’alcool aussi faible que possible (l’idéal étant zéro).
Si vous craignez de boire pendant l’allaitement, consultez votre médecin pour obtenir des conseils sur les quantités sans danger pour votre situation particulière. Dans l’ensemble, boire pendant l’allaitement est parfaitement acceptable en quantités limitées. En fait, de nombreuses femmes rapportent qu’une bière ou un verre de vin de temps en temps les aide à se détendre.
La clé est de faire attention à la fréquence et à la quantité d’alcool consommée. Un verre ici ou là n’est probablement pas un problème, mais l’allaitement en état d’ébriété n’est certainement pas recommandé. “La consommation raisonnable d’alcool ne doit pas du tout être découragée”, déclare le Dr Jack Newman, auteur de “The Ultimate Breastfeeding Book of Answers”. « Interdire l’alcool est une autre façon de rendre la vie inutilement restrictive pour les mères qui allaitent. » On boira à ça, avec modération, bien sûr.
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