Aperçu
Qu’est-ce que la spasticité ?
La spasticité est un trouble du mouvement qui peut survenir dans des conditions qui affectent le cerveau ou la moelle épinière, telles que la sclérose en plaques, les accidents vasculaires cérébraux, la paralysie cérébrale, les lésions de la moelle épinière ou les lésions cérébrales. La spasticité est causée par un déséquilibre entre les signaux qui inhibent ou stimulent la moelle épinière. Cela se traduit par des réflexes d’étirement hyperexcitables, une augmentation du tonus musculaire et des mouvements involontaires.
Quels sont les symptômes de la spasticité ?
La spasticité provoque une raideur et une tension musculaires, ce qui interfère avec les mouvements volontaires. La spasticité peut également provoquer des spasmes musculaires (mouvements involontaires saccadés) ou des clonus (mouvements involontaires répétitifs). La raideur et les spasmes sont souvent gênants et parfois douloureux, et ils interfèrent avec la capacité de mener à bien les activités quotidiennes. Les spasmes peuvent également perturber le sommeil et augmenter la fatigue diurne. Lorsque la spasticité est sévère, des contractures (limitations fixes de l’amplitude des mouvements) peuvent se développer.
Comment traiter la spasticité ?
Les étirements, l’exercice et la rééducation sont la première ligne d’interventions pour la spasticité. Les médicaments oraux sont souvent efficaces, mais peuvent provoquer des effets secondaires tels que la somnolence. Lorsque la spasticité n’affecte que quelques muscles, des injections locales de toxine botulique peuvent être utiles. Lorsque la spasticité est diffuse et sévère, le baclofène intrathécal (Lioresal®) (ITB) peut être une bonne option thérapeutique.
Qu’est-ce que le baclofène ?
Le baclofène est l’un des médicaments les plus couramment utilisés pour traiter la spasticité. Le baclofène agit dans la moelle épinière et améliore les réflexes hyperactifs et le tonus musculaire excessif. Certains des effets secondaires du baclofène sont :
- Somnolence
- Vertiges
- La faiblesse
- La nausée
- Mal de tête
L’arrêt soudain du baclofène peut provoquer des symptômes de sevrage, notamment des convulsions. Vous devez éviter d’arrêter brusquement ce médicament.
Comment puis-je savoir que je suis un bon candidat pour ITB ?
Si vous souffrez de spasticité sévère et que les médicaments oraux ne sont pas utiles, votre médecin traitant peut vous orienter vers une consultation afin d’évaluer si l’ITB pourrait être une bonne option pour vous. Des évaluations cliniques détaillées sont effectuées, généralement par un médecin et des physiothérapeutes/ergothérapeutes. Ces professionnels fournissent des informations sur les RIT à des fins de discussion.
Une injection d’essai est ensuite effectuée pour évaluer davantage la pertinence de l’ITB. Le test consiste en une ponction lombaire, avec une petite dose de baclofène injectée dans le liquide céphalo-rachidien. Quelques heures plus tard, les effets du médicament sont évalués. Ces effets sont temporaires, mais fournissent des informations très utiles qui aident au processus de décision.
Que se passe-t-il si le test est réussi ?
Si le test réussit, vous serez référé à un neurochirurgien qui implantera le système de pompe à baclofène. Après la chirurgie, vous resterez à l’hôpital pendant une courte période. Dans certains cas, une rééducation hospitalière est nécessaire pour ajuster la pompe et effectuer un entraînement fonctionnel avant le retour à domicile. Dans tous les cas, une rééducation ambulatoire ou à domicile est nécessaire pour optimiser les bénéfices de l’ITB.
Détails de la procédure
Qu’est-ce que le traitement par baclofène intrathécal ?
Le baclofène est généralement pris par voie orale plusieurs fois par jour. La thérapie intrathécale au baclofène (ITB) consiste à délivrer une forme liquide de baclofène dans le liquide céphalo-rachidien, à l’aide d’un dispositif appelé pompe à baclofène. ITB est approuvé par la FDA pour le traitement de la spasticité sévère. ITB est utilisé au Mellen Center depuis 1990.
Qu’est-ce qu’une pompe à baclofène ?
Le système de pompe à baclofène se compose d’une pompe et d’un cathéter qui amène le médicament de la pompe dans le liquide céphalo-rachidien. La pompe est un disque métallique rond (environ 1 pouce d’épaisseur et 3 pouces de diamètre), qui est implanté chirurgicalement sous la peau de l’abdomen.
La pompe contient une batterie, qui dure généralement entre 5 et 7 ans, un réservoir pour le médicament et un microprocesseur. La pompe peut être programmée avec un petit ordinateur qui communique avec la pompe via une baguette placée sur la peau. Le cathéter est un mince tube flexible implanté sous la peau. Une extrémité du cathéter est reliée à la pompe et l’autre extrémité est insérée dans la colonne vertébrale à différents niveaux.
En quoi consiste la gestion d’une pompe à baclofène ?
La pompe doit être rechargée à intervalles réguliers (généralement tous les 1 à 6 mois) par un professionnel de la santé qualifié qui possède l’équipement nécessaire. La pompe est rechargée en insérant une aiguille à travers la peau dans un orifice de remplissage sur la pompe. Dans certains cas, les recharges peuvent être effectuées à domicile, mais des visites de suivi sont nécessaires une à deux fois par an pour s’assurer que la thérapie fonctionne correctement. La dose de baclofène peut être ajustée à tout moment, mais l’ajustement doit être effectué par un professionnel formé. Lorsque la batterie approche de la fin de sa durée de vie, la pompe doit être remplacée (mais pas le cathéter). Lorsqu’un problème avec la pompe à baclofène est suspecté, une attention médicale doit être recherchée dès que possible.
Risques / Bénéfices
Quels sont les avantages de l’ITB par rapport à la prise de baclofène par voie orale ?
- L’ITB est généralement beaucoup plus efficace pour contrôler les symptômes de la spasticité, car le médicament est mis directement en contact avec la moelle épinière.
- Avec l’ITB, le médicament est délivré en continu, jour et nuit, procurant un soulagement plus régulier des symptômes.
- L’ITB, dans la plupart des cas, provoque moins d’effets secondaires que le baclofène oral, en particulier lorsque des doses élevées sont nécessaires pour traiter une spasticité sévère.
- La programmation ITB est très flexible, permet un dosage plus précis du baclofène et donne la possibilité de délivrer différentes doses à différents moments de la journée.
- Comparé à d’autres traitements chirurgicaux, l’ITB est réversible, car la pompe peut être arrêtée et retirée si nécessaire.
Quels sont les risques potentiels et les effets indésirables de l’ITB ?
Le système de pompe à baclofène doit être implanté chirurgicalement sous anesthésie, ce qui entraîne les risques habituels de la chirurgie.
Les complications plus spécifiques à l’ITB incluent le risque d’infection autour de l’appareil et le risque de dysfonctionnement de l’appareil. Un sevrage de baclofène (à la suite d’une interruption brutale de l’administration de baclofène via la pompe) et un surdosage de baclofène (habituellement à la suite d’une erreur humaine) se sont également produits avec l’ITB. Les complications graves de l’ITB sont peu fréquentes et, dans la plupart des cas, réversibles tant qu’elles sont diagnostiquées et traitées en temps opportun. Même sans complications, l’ITB peut provoquer une faiblesse accrue, car elle est très puissante.
Détails supplémentaires
L’assurance couvre-t-elle la thérapie ITB?
Étant donné que l’ITB est approuvé par la FDA, il est souvent couvert par une assurance maladie, notamment Medicare et Medicaid. Cependant, étant donné que la couverture varie considérablement d’un régime d’assurance à l’autre, nous vous encourageons à vérifier auprès de votre assurance à l’avance.
En résumé:
- L’ITB peut être très efficace sur la spasticité sévère et peut améliorer considérablement la qualité de vie.
- Parce que l’ITB est un traitement chirurgical avec des risques connus, des tests approfondis et une formation sont nécessaires avant de commencer cette thérapie.
- L’observance des visites de suivi, de la rééducation et des exercices à domicile est essentielle pour maximiser les chances de succès et minimiser le risque d’effets indésirables ou de complications.
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