Les déficiences varient mais restent courantes chez les personnes vivant avec le VIH
Le complexe de démence du SIDA (ADC), également connu sous le nom d’encéphalopathie du VIH, est un trouble neurologique directement causé par le VIH. Il s’agit d’une affection classée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) comme une affection définissant le SIDA et se caractérise par la détérioration des fonctions cognitives, motrices et comportementales, dont les symptômes peuvent inclure :
- Problèmes de mémoire et de concentration
- Diminution de la réponse émotionnelle et/ou intellectuelle
- Changements de comportement marqués
- Diminution de la force/fragilité
- Perte de la motricité fine (par exemple, tremblements, maladresse)
- Perte progressive de mobilité
- Démence
La démence est définie comme une perturbation persistante des processus mentaux marquée par des changements de personnalité, des troubles de la mémoire et une altération du raisonnement.
Causes de la démence liée au SIDA
L’ADC survient généralement à un stade avancé de la maladie lorsque le nombre de CD4 du patient est inférieur à 200 cellules/μl et s’accompagne généralement d’une charge virale élevée.
Contrairement à la plupart des affections définissant le SIDA, l’ADC n’est pas une infection opportuniste dans la mesure où l’affection est causée par le VIH lui-même. La recherche indique que les globules blancs infectés par le VIH appelés macrophages et les cellules nerveuses appelées microglie sécrètent des neurotoxines qui affectent négativement les tissus nerveux en développement et matures. Au fil du temps, cela peut entraîner la dégénérescence de la fonction synaptique (c’est-à-dire la transmission d’informations entre les neurones), ainsi qu’induire indirectement la mort cellulaire dans les neurones.
Diagnostiquer et traiter la démence liée au SIDA
Il n’y a pas de test unique qui puisse confirmer le diagnostic d’encéphalopathie à VIH. Le diagnostic est fait en grande partie par exclusion, excluant d’autres causes possibles de la déficience. Une évaluation complète doit être effectuée par un clinicien expérimenté, examinant les antécédents du patient, les tests de laboratoire (p. ex. ponction lombaire), les scintigraphies cérébrales (IRM, tomodensitométrie) et un examen des soi-disant « caractéristiques du stade ».
Les caractéristiques du stade déterminent la gravité de la déficience sur une échelle de 0 à 4, comme suit :
- Stade 0 : Fonctions motrices et mentales normales.
- Stade 0.5 : Dysfonctionnement minimal avec une démarche et une force normales. La personne est capable de travailler et d’effectuer des routines quotidiennes régulières.
- Stade 1 : Déficience fonctionnelle des habiletés motrices et/ou mentales. La personne peut toujours marcher sans aide et effectuer toutes les tâches quotidiennes, sauf les plus exigeantes.
- Stade 2 : Ne peut pas travailler et a des difficultés à faire face aux aspects les plus difficiles de la vie quotidienne. Cependant, la personne est toujours capable de prendre soin d’elle-même et de marcher (quoique occasionnellement avec l’aide d’un seul accessoire).
- Stade 3 : Incapacité mentale et/ou motrice majeure. La personne est incapable de prendre soin d’elle-même.
- Stade 4 : état quasi végétatif.
Alors que les manifestations les plus graves de l’ADC ont considérablement diminué en nombre depuis l’avènement de la thérapie antirétrovirale (ART) combinée, une déficience neurocognitive légère est toujours observée chez environ 30 % des personnes atteintes du VIH asymptomatique et 50 % de celles atteintes du SIDA.
En règle générale, le risque d’ADC est considéré comme plus élevé chez les personnes qui n’ont pas atteint la suppression virale, bien qu’il puisse persister chez 3 à 10 % de ceux dont le virus est entièrement contrôlé. Il est suggéré qu’une intervention précoce de TAR peut retarder ou réduire le risque d’ADC.
Pour les personnes atteintes de troubles neurocognitifs attribuables, un traitement avec un médicament appelé dolutégravir est actuellement recommandé car il pénètre très efficacement dans le système nerveux central.
Aussi connu sous le nom:
- Encéphalopathie VIH
- Trouble neurocognitif associé au VIH (MAIN)
- Démence associée au VIH (HAD)
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