Prévention et traitement de l’atélectasie avant et après la chirurgie
L’atélectasie est une affection pulmonaire caractérisée par un effondrement des zones pulmonaires. Cet effondrement ne permettra pas aux alvéoles (sacs d’air) de cette zone du poumon de se remplir d’oxygène, de sorte que cette zone du poumon ne fonctionnera plus. La quantité de poumon touché peut varier considérablement d’un individu à l’autre, une petite zone d’un poumon peut être touchée ou de grandes zones des deux poumons peuvent être touchées.
Facteurs de risque d’atélectasie :
Âge : les personnes âgées ont un risque légèrement élevé de développer une atélectasie.
Affections pulmonaires : les affections pulmonaires présentes avant la chirurgie, telles que la pneumonie ou le cancer du poumon, peuvent augmenter la probabilité de survenue d’une atélectasie.
Chirurgie : La chirurgie est un facteur de risque majeur d’atélectasie.Il y a deux raisons principales à cela : le fait d’être sous respirateur pendant la chirurgie et l’incapacité de tousser pour dégager les poumons sous anesthésie. La capacité de respirer profondément et de tousser aide à prévenir l’atélectasie.
Douleur lors de la respiration : si une blessure, une affection pulmonaire ou une intervention chirurgicale rend la respiration douloureuse, le patient est plus susceptible de présenter une atélectasie. Les personnes qui ressentent de la douleur lorsqu’elles respirent ne sont pas susceptibles de respirer profondément et elles ont tendance à étouffer la toux. Cela peut entraîner un mauvais gonflement des poumons, ce qui peut entraîner une atélectasie.
Ventilateur : Être sous ventilateur est un facteur de risque majeur d’atélectasie.Pour ces patients, la toux n’est pas possible et l’aspiration assurée par les infirmières n’est pas aussi efficace que la toux pour la prévention des atélectasies.
Fumeurs : le tabagisme augmente le risque d’atélectasie après la chirurgie. Arrêter de fumer avant la chirurgie réduit considérablement le risque d’atélectasie et de nombreuses autres complications.
Obésité : Un poids corporel sain réduit le risque d’atélectasie.
Les personnes qui présentent de multiples facteurs de risque sont plus à risque de développer une atélectasie. Une personne obèse, fumant un paquet de cigarettes par jour et souffrant d’une maladie pulmonaire a un risque plus élevé de développer une atélectasie que le patient moyen d’une intervention chirurgicale.
Quand l’atélectasie est grave
L’atélectasie peut être une complication mineure, mais elle peut devenir une complication très grave lorsque le patient a d’autres problèmes graves après la chirurgie. Une personne qui est maintenue sous respirateur après une intervention chirurgicale est probablement déjà très malade et l’atélectasie peut être une complication indésirable car elle peut entraîner des problèmes pulmonaires plus graves que ceux qui existent déjà. Pour les patients dont la fonction pulmonaire est déjà compromise, comme une personne atteinte d’un cancer du poumon ou qui n’a qu’un seul poumon, la maladie peut signifier que trop peu d’oxygène atteint le corps.
L’atélectasie n’est pas toujours grave, une très petite zone d’atélectasie ne sera probablement pas un problème pour la plupart des individus, mais lorsque de grandes zones d’un ou des deux poumons sont touchées, la maladie peut mettre la vie en danger et nécessite un traitement immédiat et agressif. L’atélectasie peut également être compliquée par la présence d’une pneumonie.
Prévenir l’atélectasie
L’un des meilleurs moyens de prévenir l’atélectasie est de contrôler la douleur afin qu’elle ne soit pas douloureuse à respirer. Cela peut signifier que des analgésiques sont nécessaires pour atténuer la douleur présente afin que la respiration profonde soit plus naturelle. Il est également important de tousser régulièrement, et certainement lorsque l’envie se fait sentir. L’action de la toux et de la respiration profonde est importante pour dilater complètement les poumons, ce qui empêche l’atélectasie.
Certains patients peuvent recevoir des exercices de toux et de respiration profonde, ce qui est exactement ce à quoi cela ressemble. Le patient peut être invité à prendre dix respirations lentes et profondes, suivies d’une toux énergique. Dans les premiers jours après la chirurgie, ce type d’exercices est important pour prévenir l’atélectasie et la pneumonie.
Questions fréquemment posées
Combien de temps dure l’atélectasie après la chirurgie?
La durée de l’atélectasie dépend de ce qui bloque les voies respiratoires et peut être affectée par les niveaux de douleur et la respiration superficielle postopératoire. Le poumon commencera généralement à se regonfler une fois que tout ce qui bloquait les voies respiratoires est dégagé ou que les poumons sont capables de se dilater à nouveau, mais il faut du temps pour retrouver une utilisation complète des voies respiratoires.
L’atélectasie peut-elle être permanente ?
La plupart des gens se remettent rapidement de l’atélectasie et n’ont pas d’effets durables graves. Une obstruction stable (comme une tumeur ou un corps étranger inhalé) peut provoquer une atélectasie de longue date et il peut y avoir des dommages permanents aux poumons.
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