La sagesse conventionnelle a toujours soutenu que l’inflammation n’était pas observée chez les patients atteints du syndrome du côlon irritable (SCI). Eh bien, les temps peuvent changer.
Des recherches de pointe ont commencé à trouver des preuves d’une inflammation de bas grade dans les tissus du tube digestif chez certains patients atteints du SII. Considérés comme très préliminaires, ces résultats pourraient ouvrir la voie à de nouvelles options de traitement améliorées. Pour cette raison, vous voudrez savoir certaines choses sur le rôle que l’inflammation peut jouer dans le développement et le maintien du SCI.
:max_bytes(150000):strip_icc()/GettyImages-1138120023-33784c87c75f4838b7552b7708f4f9cc.jpg)
Définir deux facteurs clés
Mastocytes. Les mastocytes se trouvent dans les tissus de tout le corps. On pense qu’ils jouent un rôle important dans la protection du corps contre les agents pathogènes – des agents extérieurs, tels que des germes ou des virus, qui constituent une menace pour votre santé. On pense que les mastocytes induisent une réponse inflammatoire rapide à un agent pathogène. Par conséquent, il n’est pas surprenant que les mastocytes semblent être fortement impliqués dans ce que nous appelons communément les allergies.
Cytokines. Les cytokines sont des protéines libérées par les mastocytes et d’autres cellules associées à la réponse immunitaire. On pense qu’après la réaction inflammatoire rapide déclenchée par les mastocytes, un processus inflammatoire plus durable se produit en raison de la libération de certains types de cytokines. Les cytokines peuvent être pro-inflammatoires ou anti-inflammatoires.
Le problème éventuel
Afin de visualiser la réponse inflammatoire, imaginez que votre corps soit infecté par un méchant virus de l’estomac (gastro-entérite). Les mastocytes réagissent rapidement, suivis des cytokines, pour lutter contre l’infection. La libération de ces substances provoque des douleurs abdominales, des crampes et de la diarrhée. Dans la plupart des cas, cette réponse inflammatoire est temporaire. Une fois que le corps sent que l’envahisseur a été vaincu, le processus inflammatoire s’arrête.
Certaines recherches semblent indiquer la possibilité que, chez un petit groupe de patients atteints du SII, ce processus inflammatoire persiste après la disparition de l’infection principale. Les choses sont rarement simples avec IBS. Il est également tout à fait possible que certaines personnes souffrent de cette inflammation chronique de bas grade sans jamais avoir de cas évident de gastro-entérite.
Dans tous les cas, l’activation continue des mastocytes, même sur une base très légère, pourrait contribuer au dysfonctionnement de la motilité qui caractérise le SCI, en particulier en termes d’épisodes continus de diarrhée. De plus, les mastocytes peuvent être trouvés très près des cellules nerveuses dans les intestins. Cela peut contribuer à la douleur continue et à l’hypersensibilité viscérale typiques du SCI.
Facteurs de risque potentiels
On ne sait pas pourquoi ce processus inflammatoire continu affecterait certaines personnes et pas d’autres. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étudier les possibilités suivantes :
- Prédisposition génétique
- État altéré des bactéries intestinales
- Allergies alimentaires
- Allergies courantes
La ligne de fond
L’étude du rôle de l’inflammation continue dans le développement et le maintien du SCI en est à un stade très précoce.
Ce que l’on sait, c’est que, chez un petit nombre de patients atteints du SII, une augmentation des cellules inflammatoires a été trouvée dans la muqueuse du gros intestin et la partie iléon de l’intestin grêle. Cette inflammation ne peut pas être vue au microscope dans le cadre d’une procédure de biopsie ordinaire, mais nécessite un examen plus approfondi. Les patients dont les tissus contiennent ces substances inflammatoires accrues sont plus susceptibles de souffrir du SCI post-infectieux (SCI-PI) ou du SCI à prédominance diarrhéique (SCI-D).
De toute évidence, davantage de recherches doivent être menées afin de développer une image plus précise du rôle de l’inflammation dans le SII. L’espoir est que cette meilleure compréhension conduira au développement de nouvelles options de traitement et apportera un soulagement de la souffrance.
Discussion about this post