La sédation palliative, parfois appelée sédation terminale, est l’utilisation progressive de sédatifs pour atteindre le niveau de confort souhaité chez les patients en phase terminale dont la souffrance n’est pas soulagée. La mort survient généralement peu de temps après la mise sous sédation d’un patient, ce qui amène certaines personnes à se demander si la sédation palliative n’est pas simplement une autre forme d’euthanasie ou de suicide médicalement assisté.
Alors, la sédation palliative est-elle une forme d’euthanasie ?
La sédation palliative n’est pas une euthanasie, ni un suicide médicalement assisté. Des différences fondamentales dans chacune de ces choses les rendent distinctement séparées. Passons en revue chacun d’eux et en quoi ils diffèrent les uns des autres.
Euthanasie
L’euthanasie est définie comme l’acte d’un tiers, généralement un médecin, mettant fin à la vie d’un patient en réponse à une douleur ou une souffrance intense. L’euthanasie peut être volontaire, c’est-à-dire que le médecin a obtenu le consentement éclairé du patient, ou involontaire, à l’insu ou sans le consentement du patient.
Par exemple, lorsqu’un animal est euthanasié, c’est involontairement parce que l’animal ne peut pas donner son consentement. En revanche, lorsque le Dr Jack Kevorkian, qui était un fervent partisan et participant au suicide médicalement assisté bien avant qu’un État ne légalise l’acte, a donné une dose mortelle de médicament à Thomas Youk après que Youk est devenu incapable de s’administrer le médicament, il était un acte d’euthanasie volontaire et a conduit le Dr Kevorkian en prison.??
L’euthanasie volontaire n’est pas légale dans la plupart des régions du monde. Les Pays-Bas et la Belgique sont actuellement les seuls pays qui autorisent cette pratique. L’euthanasie involontaire n’est légale nulle part.
Suicide assisté par un médecin
Le suicide assisté par un médecin (SAP) est l’acte d’un médecin qui rédige une ordonnance pour une dose mortelle de médicament que le patient prend lui-même afin de causer la mort. La différence fondamentale ici est que le patient doit prendre lui-même le médicament.
Le PAS est actuellement légal aux États-Unis dans plusieurs États, dont l’Oregon et Washington, et dans une poignée d’autres pays. Cela n’est fait que lorsqu’un patient a un diagnostic terminal, souffre et veut contrôler quand et comment il meurt. Un élément important du PAS est que le patient doit prendre lui-même le médicament. Il n’est pas légal pour un médecin, un ami, un membre de la famille ou toute autre personne de donner le médicament car ce serait, par définition, de l’euthanasie.
Sédation palliative
Contrairement à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté, l’intention de la sédation palliative n’est pas de causer la mort, mais de soulager la souffrance. La sédation palliative n’est administrée que pour soulager des souffrances graves et non soulagées, et elle n’est utilisée que lorsqu’un patient est déjà proche de la mort.
La sédation palliative peut être essayée pendant une courte période dans le but de laisser la sédation se dissiper afin d’évaluer le confort du patient, ou elle peut être utilisée afin de maintenir un niveau de sédation souhaité jusqu’au décès. Le patient ou son décideur de soins de santé décide de l’intensité et de la durée de la sédation du patient.
La mort peut survenir quelque temps après l’induction de la sédation, mais il est souvent difficile de savoir si la maladie en phase terminale ou le médicament sédatif l’a réellement causé. Parce que provoquer ou accélérer la mort n’est pas l’intention de la sédation palliative, elle ne peut être assimilée à l’euthanasie ou au PAS.
La sédation palliative nécessite toujours le consentement du patient, ou de son décideur de soins si le patient ne peut plus prendre de décision lui-même. Le médicament est généralement administré par perfusion ou par suppositoire et provoque souvent une sédation rapide, ce qui empêche le patient de donner lui-même la dose correcte. Par conséquent, les sédatifs peuvent être administrés par un médecin, une infirmière ou le principal soignant du patient.
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