Le nœud auriculo-ventriculaire (AV) est un élément clé du système électrique du cœur, contrôlant la transmission de l’impulsion électrique du cœur des oreillettes aux ventricules. Cette petite structure est stratégiquement située près du centre du cœur à l’endroit où les deux oreillettes et les deux ventricules sont à proximité.
Les troubles du nœud AV peuvent provoquer des arythmies cardiaques, dans lesquelles le cœur peut battre soit trop lentement (bradycardie) soit trop rapidement (tachycardie). La bradycardie ou la tachycardie peuvent produire des symptômes importants.
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Qu’est-ce que le nœud AV ?
Le nœud AV est un minuscule « bouton » de cellules spécialisées (environ 3 sur 5 millimètres de diamètre) situé près du centre du cœur. Il se trouve du côté droit de la cloison auriculaire à la jonction des oreillettes et des ventricules.
Son travail consiste à aider à coordonner la contraction des oreillettes et des ventricules en réponse au signal électrique du cœur.
Que fait le nœud AV ?
Le nœud AV contrôle le passage du signal électrique du cœur des oreillettes aux ventricules.
Une fois qu’une impulsion électrique est générée par le nœud sinusal (situé au sommet de l’oreillette droite), elle se propage dans les deux oreillettes, provoquant le battement de ces chambres. Le nœud AV « rassemble » alors cette impulsion électrique et, après un bref délai, lui permet de traverser les ventricules.
Ce bref délai dans la transmission du signal électrique à travers le nœud AV est essentiel à un rythme cardiaque normal et au fonctionnement efficace du cœur.
Signification clinique
Sans ce bref délai de l’impulsion électrique, les oreillettes ne pourraient pas finir de battre – permettant aux ventricules de se remplir complètement de sang – avant que les ventricules eux-mêmes ne commencent à battre.
Contrairement à d’autres parties du système électrique du cœur, plus le nœud AV est stimulé par des impulsions électriques, plus il conduit l’électricité lentement.
Cette caractéristique, appelée conduction décrémentale, devient très importante avec (par exemple) la fibrillation auriculaire, où le nœud AV est bombardé par des centaines d’impulsions électriques par minute. La conduction décrémentale empêche la plupart de ces impulsions d’atteindre les ventricules et empêche la fréquence cardiaque de devenir dangereusement élevée.
Certaines personnes naissent avec deux voies électriques distinctes à travers le nœud AV, ce qui peut les rendre sujettes à une arythmie appelée tachycardie par réentrée nodale AV (AVNRT).
La maladie du nœud AV peut provoquer un retard ou un blocage partiel ou complet de la transmission des impulsions électriques des oreillettes aux ventricules, une condition connue sous le nom de bloc cardiaque.
Un retard de conduction à travers le nœud AV est vu sur l’ECG comme un intervalle PR accru. (L’intervalle PR mesure le temps entre la contraction auriculaire et la contraction ventriculaire.)
Un intervalle PR prolongé, produit par un retard de la conduction nodale AV est appelé bloc AV du premier degré. Cela ne provoque généralement aucun symptôme ou ne nécessite pas de traitement spécifique.
Avec le bloc AV du deuxième degré, certaines impulsions des oreillettes sont bloquées pour atteindre les ventricules. Avec le bloc AV du troisième degré, toutes les impulsions sont bloquées.
Le bloc cardiaque causé par un problème au niveau du nœud AV est souvent lié à des médicaments (comme les bêta-bloquants ou les inhibiteurs calciques) ou à des problèmes médicaux qui augmentent le tonus du nerf vagal (comme l’apnée du sommeil). Lorsque ces conditions sous-jacentes sont inversées, le bloc de nœud AV résultant peut disparaître de lui-même sans avoir besoin d’un stimulateur cardiaque permanent.
Parfois, le bloc ganglionnaire AV est suffisamment important pour produire une bradycardie sévère et l’insertion d’un stimulateur cardiaque peut être nécessaire.
Une cause fréquente de bloc ganglionnaire AV est susceptible de nécessiter un stimulateur cardiaque permanent, à savoir l’infarctus du myocarde (crise cardiaque). Le nœud AV reçoit son approvisionnement en sang de l’artère nodale AV ; chez 90 % des personnes, cette artère part de l’artère coronaire droite. Ainsi, le bloc ganglionnaire AV dû à une crise cardiaque est le plus souvent observé avec les crises cardiaques de l’artère coronaire droite.
Heureusement, même dans ces cas, le nœud AV récupère généralement suffisamment en quelques jours pour rendre inutile un stimulateur cardiaque permanent.
Le nœud AV est une partie très importante du système électrique du cœur. Il transmet le signal électrique du cœur de l’oreillette au ventricule, optimise la coordination de chaque battement cardiaque et, en cas de fibrillation auriculaire, protège les ventricules d’un nombre dangereux de signaux électriques. Les troubles du nœud AV peuvent produire une tachycardie ou une bradycardie.
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