Diagnostiquer une intoxication au monoxyde de carbone est plus difficile qu’il n’y paraît. En théorie, l’exposition au monoxyde de carbone entraîne des niveaux élevés de monoxyde de carbone dans le sang, et c’est le diagnostic. La réalité est que l’exposition au monoxyde de carbone est à la fois la concentration (combien de monoxyde de carbone est dans l’air) et le temps (combien de temps le patient le respirait), ce qui signifie que le diagnostic d’empoisonnement au monoxyde de carbone est une combinaison de reconnaissance des signes et des symptômes ainsi que mesurer la quantité de CO dans le sang.
Autocontrôles/Tests à domicile
Il n’y a pas d’option d’autodiagnostic pour l’empoisonnement au monoxyde de carbone, mais toute personne confuse ou ayant une perte de conscience devrait faire appeler le 911.
Vous devez suspecter une intoxication au monoxyde de carbone si plus d’une personne dans un bâtiment avec une source de combustion (fournaise, foyer, appareils au gaz, poêle à bois, etc.) se plaint de maux de tête et de nausées.
Si vous soupçonnez une intoxication au monoxyde de carbone, tous les occupants d’un immeuble doivent sortir pour respirer de l’air frais et appeler le 911. Si vous soupçonnez une intoxication au CO, n’essayez pas de conduire ; Appelez une ambulance.
CO dans le sang
Le monoxyde de carbone (CO) se lie à l’hémoglobine de la même manière que l’oxygène. Une différence significative, cependant, est que l’hémoglobine a 230 fois plus d’affinité pour le CO que pour l’oxygène. Cela signifie que même une petite quantité de monoxyde de carbone inhalé se lie à l’hémoglobine, bloquant ainsi l’oxygène dans le processus.
L’hémoglobine qui est attachée au CO est appelée carboxyhémoglobine (COHgb). Les mesures de la quantité de COHgb dans le sang sont utilisées pour détecter le monoxyde de carbone dans le sang et déterminer la gravité de l’empoisonnement au CO.
Test de premier intervenant
Certains premiers intervenants ont la capacité de mesurer la carboxyhémoglobine dans le sang à l’aide d’un appareil appelé oxymètre de monoxyde de carbone à pouls.Plus précisément, le CO-oxymètre de pouls mesure la saturation du monoxyde de carbone dans l’hémoglobine (SpCO). Il utilise des ondes lumineuses (généralement brillantes à travers le bout des doigts) pour mesurer la saturation en monoxyde de carbone de manière non invasive.
Une autre forme de mesure non invasive utilise l’air expiré pour déterminer les niveaux de monoxyde de carbone. Certaines recherches ont montré que le CO expiré était inexact en tant que facteur déterminé d’empoisonnement au monoxyde de carbone.
La SpCO n’est pas universellement mesurée par tous les premiers intervenants, de sorte que l’anamnèse et l’examen physique sont toujours l’étalon-or sur les lieux.
L’oxymétrie de pouls traditionnelle, utilisée pour mesurer uniquement si l’hémoglobine est saturée en oxygène ou non, est trompée par un empoisonnement au monoxyde de carbone en montrant une saturation artificiellement élevée en oxygène lorsque la carboxyhémoglobine est présente. Il est donc encore plus important d’obtenir une bonne anamnèse et un examen physique du patient.
Tests de laboratoire
A l’hôpital, un test plus invasif mais plus précis est utilisé. C’est ce qu’on appelle les gaz du sang.
Les tests de gaz du sang mesurent la quantité de gaz atmosphériques (généralement de l’oxygène et du dioxyde de carbone) dans le sang en prélevant du sang dans les artères. La plupart des autres tests sanguins prélèvent du sang dans les veines, ce qui est plus facile et plus sûr pour le patient.
Les tests de gaz du sang artériel sont la norme pour l’oxygène et le dioxyde de carbone, car ces gaz changent de manière significative avant et après le passage du sang dans les tissus corporels.
Les gaz artériels, plutôt que veineux, mesurent le potentiel de l’hémoglobine à fournir de l’oxygène et à éliminer le dioxyde de carbone. Étant donné que le monoxyde de carbone n’est ni utilisé ni facilement éliminé de la circulation sanguine, il peut être testé dans le sang artériel ou veineux.
Les tests de gaz du sang sont considérés comme plus précis que la CO-oxymétrie de pouls. Même si l’oxymétrie est utile pour identifier les patients sur les lieux qui ont potentiellement une intoxication au monoxyde de carbone, les gaz du sang doivent être obtenus pour confirmer les niveaux de carboxyhémoglobine.
Imagerie
L’intoxication aiguë au monoxyde de carbone qui provient de concentrations élevées de monoxyde de carbone pendant des périodes d’exposition relativement courtes n’est pas le seul effet de l’exposition au monoxyde de carbone. L’exposition chronique (à long terme) au monoxyde de carbone à des concentrations beaucoup plus faibles peut endommager les tissus, en particulier le cœur et le cerveau.
Même si les niveaux de carboxyhémoglobine chez les patients exposés de manière chronique peuvent être inférieurs à ceux des patients en phase aiguë, il existe d’autres moyens d’identifier les dommages. La plus courante consiste à examiner les tissus par imagerie médicale.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est le meilleur moyen d’examiner le cerveau à la recherche de lésions potentielles dues à une intoxication au monoxyde de carbone.
Diagnostics différentiels
En raison de l’imprécision de la plupart des signes et symptômes associés à une intoxication au monoxyde de carbone (nausées, vomissements, maux de tête, fatigue, douleurs thoraciques), d’autres diagnostics sont régulièrement suspectés. Une concentration élevée de monoxyde de carbone au domicile d’un patient suggérera la possibilité d’une intoxication au monoxyde de carbone, mais d’autres causes doivent encore être écartées.
La liste des diagnostics différentiels est trop large pour être identifiée. Chaque cas est différent et doit être évalué en fonction de la présentation, des antécédents et des tests du patient.
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