La vulvodynie est une douleur chronique de la vulve, les organes génitaux féminins extérieurs. La douleur ou l’inconfort n’a pas de cause évidente et peut affecter les lèvres, le clitoris ou l’ouverture vaginale. Phyllis Mate, co-fondatrice de la National Vulvodynia Association, donne un aperçu de cette condition.
La Société internationale pour l’étude des maladies vulvovaginales définit la vulvodynie comme une gêne ou une douleur vulvaire chronique caractérisée par une sensation de brûlure, de picotement, d’irritation ou de crudité des organes génitaux féminins. Chronique est défini comme existant depuis au moins trois à six mois.
Causes
La cause de la vulvodynie reste inconnue. Cela peut être le résultat de plusieurs facteurs. Les médecins spéculent qu’il peut être causé par une blessure ou une irritation des nerfs qui fournissent et reçoivent l’entrée de la vulve ;une hypersensibilité localisée aux levures ; une réponse allergique aux irritants environnementaux; niveaux élevés de cristaux d’oxalate dans l’urine; ou spasme et/ou irritation des muscles du plancher pelvien. Il n’y a aucune preuve que la vulvodynie soit causée par une infection ou qu’il s’agisse d’une maladie sexuellement transmissible.
Symptômes
Les sensations de brûlure sont les plus courantes; cependant, le type et la gravité des symptômes ressentis sont très individualisés. Certaines femmes décrivent leur douleur comme une irritation ou une sensation de brûlure. La vulvodynie peut être constante ou intermittente, concentrée dans une zone ou étalée.
Les deux principaux sous-ensembles de la maladie : la vulvodynie généralisée et la vulvodynie localisée.La vestibulodynie est un type particulier de vulvodynie localisée.
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La vulvodynie généralisée est caractérisée par une douleur qui s’étend dans toute la région vulvaire. Il peut être présent dans les grandes lèvres et/ou les petites lèvres. Parfois, il affecte le clitoris, le périnée, le pubis et/ou l’intérieur des cuisses. La douleur peut être constante ou intermittente, et elle n’est pas nécessairement déclenchée par le toucher ou la pression sur la vulve. Le tissu vulvaire peut sembler enflammé, mais dans la plupart des cas, il n’y a pas de signes visibles.
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La vulvodynie localisée est plus fréquente et la douleur n’est localisée qu’à un seul endroit, comme le vestibule. Les femmes atteintes de vestibulodynie ressentent de la douleur lorsqu’elles touchent ou exercent une pression sur le vestibule (la zone entourant l’ouverture du vagin). Les femmes peuvent ressentir de la douleur lors des rapports sexuels, de l’insertion de tampons, d’un examen gynécologique, de la bicyclette, de l’équitation ou de la moto et du port de vêtements serrés, comme des jeans. Le plus souvent, le vestibule des femmes atteintes de VVS est enflammé et rouge.
Quel que soit le type de vulvodynie dont souffre une femme, le trouble impose de sérieuses limitations à la capacité d’une femme à fonctionner et à s’engager dans des activités quotidiennes normales. La douleur peut être si intense et incessante qu’elle oblige les femmes à démissionner de postes professionnels, à s’abstenir de relations sexuelles et à limiter leurs activités physiques. Sans surprise, ces limitations affectent négativement l’image de soi d’une femme ; de nombreuses femmes deviennent déprimées à cause de la douleur physique elle-même et des implications psychologiques et sociales associées.
Diagnostic
Le diagnostic de vulvodynie est posé en excluant d’autres affections pouvant causer des douleurs vulvaires, telles que les maladies sexuellement transmissibles, les infections, les troubles cutanés et le virus du papillome humain. Les antécédents médicaux d’une patiente doivent être soigneusement examinés et un examen complet de la vulve et du vagin est nécessaire.
La culture est souvent prélevée dans le vagin pour exclure des choses comme les maladies sexuellement transmissibles et les infections. Un test « q-tip » est souvent administré pendant l’examen. Au cours de ce test, différentes zones de la vulve et du vestibule sont touchées avec un coton-tige pour déterminer l’emplacement et la gravité de la douleur d’une femme.Si le médecin voit des zones de peau qui semblent suspectes lors de l’examen, une biopsie de la peau peut être nécessaire.
De plus, les médecins peuvent recommander une colposcopie, une procédure qui utilise un instrument spécialisé pour examiner la vulve de plus près.
Traitement
Comme la cause de la vulvodynie n’est pas connue, le traitement vise généralement à soulager les symptômes et à soulager la douleur dans une certaine mesure. Différents traitements fonctionnent mieux pour différentes femmes, vous pouvez donc en essayer plusieurs pour trouver celui qui vous convient le mieux. Les types de traitements qui pourraient être essayés comprennent :
- Éliminer les irritants
- Médicament analgésique par voie orale
- Médicaments topiques, y compris crème hormonale, anesthésiques topiques et médicaments topiques composés
- Thérapie musculaire du plancher pelvien
- Neurostimulation
- Biofeedback
- Injections de blocs nerveux
- Opération
- Thérapies complémentaires et alternatives
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