Le système électrique du cœur est essentiel à son fonctionnement. Il détermine la fréquence cardiaque (à quelle vitesse le cœur bat) et coordonne et organise également les battements des muscles cardiaques, de sorte que le cœur fonctionne efficacement à chaque battement cardiaque.
Des anomalies dans le système électrique du cœur peuvent entraîner une fréquence cardiaque trop rapide ou trop lente ou perturber entièrement le fonctionnement normal du cœur, même si les muscles et les valves du cœur eux-mêmes sont tout à fait normaux.
Parler du système électrique cardiaque et des rythmes cardiaques anormaux peut être très déroutant. Lorsque nous parlons de maladie cardiaque, de nombreuses personnes pensent à des artères coronaires obstruées qui peuvent entraîner une crise cardiaque ou la nécessité d’un pontage. Pourtant, des problèmes avec le système électrique peuvent survenir même si votre muscle cardiaque est normal.
Il est utile d’imaginer votre cœur comme une maison et le système électrique cardiaque comme le câblage qui alimente toute la structure. Il est possible d’avoir des problèmes liés à un câblage défectueux même si le bâtiment lui-même est tout à fait normal. De même, votre cœur peut être normal, mais un problème électrique peut survenir, provoquant un rythme cardiaque anormal.
Les maladies cardiaques peuvent entraîner des anomalies dans le système électrique de votre cœur, tout comme une maison endommagée par une tornade ou une inondation pourrait avoir des problèmes avec le système électrique. En fait, les dommages au système électrique du cœur sont souvent la cause d’une mort subite avec une crise cardiaque, même si les dommages au cœur causés par la crise cardiaque ne sont que légers ou modérés. C’est l’une des raisons pour lesquelles la RCP et l’accès aux défibrillateurs sont pratiqués. Si le rythme cardiaque peut être rétabli, certaines de ces crises cardiaques (et d’autres causes d’arythmie) peuvent survivre.
Jetons un coup d’œil au fonctionnement du système électrique cardiaque pour faire battre votre cœur, ainsi qu’aux conditions médicales qui peuvent affecter votre pouls.
Introduction au signal électrique cardiaque
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Le cœur génère son propre signal électrique (également appelé impulsion électrique), qui peut être enregistré en plaçant des électrodes sur la poitrine. C’est ce qu’on appelle un électrocardiogramme (ECG ou ECG).
Le signal électrique cardiaque contrôle le rythme cardiaque de deux manières. Premièrement, puisque chaque impulsion électrique génère un battement cardiaque, le nombre d’impulsions électriques détermine la fréquence cardiaque. Et deuxièmement, au fur et à mesure que le signal électrique « se propage » à travers le cœur, il déclenche la contraction du muscle cardiaque dans le bon ordre, coordonnant ainsi chaque battement cardiaque et garantissant que le cœur fonctionne aussi efficacement que possible.
Le signal électrique du cœur est produit par une minuscule structure connue sous le nom de nœud sinusal, qui est située dans la partie supérieure de l’oreillette droite. (L’anatomie des cavités cardiaques et des valves comprend deux oreillettes en haut du cœur avec deux ventricules en bas.)
Depuis le nœud sinusal, le signal électrique se propage à travers l’oreillette droite et l’oreillette gauche (les deux cavités supérieures du cœur), provoquant la contraction des deux oreillettes et la poussée de leur charge de sang dans les ventricules droit et gauche (les deux cavités du cœur).Le signal électrique traverse ensuite le nœud AV jusqu’aux ventricules, où il provoque la contraction des ventricules à leur tour.
Composants du signal électrique cardiaque
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Figure 1 : Les composants du système électrique du cœur, y compris le nœud sinusal (SN) et le nœud auriculo-ventriculaire (nœud AV) sont illustrés ici. D’un point de vue électrique, le cœur peut être considéré comme étant divisé en deux parties : les oreillettes (chambres supérieures) et les ventricules (chambres inférieures). Séparer les oreillettes des ventricules est une zone de tissu fibreux (étiqueté disque AV sur la figure). Ce tissu non conducteur empêche le passage du signal électrique entre les oreillettes et les ventricules à l’extérieur du nœud AV.
Dans cette figure :
- SN = nœud sinusal
- AVN = nœud AV
- RA = oreillette droite
- LA = oreillette gauche
- RV = ventricule droit
- VG = ventricule gauche
- TV = valve tricuspide (la valve qui sépare l’oreillette droite du ventricule droit)
- MV = valve mitrale (la valve qui sépare l’oreillette gauche du ventricule gauche)
Le signal électrique cardiaque se propage à travers les oreillettes
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Figure 2 : L’impulsion électrique provient du nœud sinusal. À partir de là, il se propage sur les deux oreillettes (indiquées par les lignes bleues sur l’image), provoquant la contraction des oreillettes. C’est ce qu’on appelle la « dépolarisation auriculaire ».
Lorsque l’impulsion électrique traverse les oreillettes, elle génère l’onde dite « P » sur l’ECG.(L’onde P est indiquée par la ligne rouge continue sur l’ECG sur le côté gauche).
La bradycardie sinusale (« brady » signifie lente) est la cause la plus fréquente d’une fréquence cardiaque basse et est causée par le déclenchement du nœud SA à une fréquence réduite.
La tachycardie sinusale (« tachy » signifie rapide) fait référence à une fréquence cardiaque rapide et peut être causée par le déclenchement du nœud SA à une fréquence accrue.
Le signal électrique cardiaque atteint le nœud AV
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Figure 3 : Lorsque l’onde électrique atteint le disque AV, elle est arrêtée, sauf dans le nœud AV. L’impulsion traverse le nœud AV à une vitesse lente et contrôlée vers les ventricules. La ligne rouge continue sur l’ECG de cette figure indique l’intervalle PR.
Le signal électrique cardiaque passe aux ventricules
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Figure 4 : Le système de conduction AV spécialisé se compose du nœud AV (AVN), du « faisceau His » et des branches du faisceau droit et gauche (RBB et LBB). Le nœud AV conduit l’impulsion électrique vers le faisceau His (prononcé « sifflement »).Le faisceau His transmet le signal aux branches droite et gauche du faisceau. Les branches du faisceau droit et gauche, à leur tour, envoient l’impulsion électrique aux ventricules droit et gauche, respectivement. La figure montre également que le LBB lui-même se divise en fascicule antérieur gauche (LAF) et fascicule postérieur gauche (LPF).
Étant donné que l’impulsion ne traverse que très lentement le nœud AV, il y a une pause dans l’activité électrique sur l’ECG, appelée intervalle PR. (L’intervalle PR est illustré sur l’ECG de la figure 3.) Cette « pause » dans l’action permet aux oreillettes de se contracter complètement, vidant leur sang dans les ventricules avant que les ventricules ne commencent à se contracter.
Des problèmes n’importe où le long de cette route peuvent provoquer des anomalies de l’ECG (et du rythme cardiaque).
Le bloc AV (bloc cardiaque) est l’une des deux principales causes d’une fréquence cardiaque basse (bradycardie).Il existe différents degrés, le bloc cardiaque du troisième degré étant le plus sévère et nécessitant généralement un stimulateur cardiaque.
Le bloc de branche du faisceau se produit soit dans la branche du faisceau droit, soit dans la branche du faisceau gauche, ceux de la branche du faisceau gauche étant généralement les plus graves.Les blocs de branche peuvent survenir sans raison apparente, mais surviennent souvent lorsque le cœur est endommagé en raison d’une crise cardiaque ou d’autres problèmes cardiaques.
Un bloc de branche gauche d’une crise cardiaque est une cause importante de mort subite d’origine cardiaque.
Le signal électrique cardiaque se propage à travers les ventricules
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Figure 5 : Cette figure montre l’impulsion électrique se propageant dans les ventricules droit et gauche, provoquant la contraction de ces chambres. Lorsque le signal électrique traverse les ventricules, il génère le « complexe QRS » sur l’ECG.Le complexe QRS est indiqué par la ligne rouge continue sur l’ECG à gauche.
De cette manière, le système électrique du cœur provoque la contraction du muscle cardiaque et l’envoi de sang vers les organes du corps (via le ventricule gauche) ou vers les poumons (via le ventricule droit).
Résultat final
Depuis le début d’un battement cardiaque dans le nœud SA, en passant par la contraction des ventricules, le système électrique cardiaque provoque la contraction du cœur de manière coordonnée, maximisant l’efficacité du cœur battant.
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